Comment fédérer ?… l’arrivée du DLA

Cette toute jeune entreprise n’ayant pas encore bien musclé sa dynamique coopérative, une méthodologie était donc nécessaire pour aider le Conseil d’Administration et les salariées à prioriser leurs actions.  

Un Dispositif Local d’Accompagnement de l’Économie Solidaire et Sociale (DLA) a été sollicité pour soutenir le développement des emplois et les projets de la Coop. 

Le DLA en vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=tJt7k_yjo1k

Elle a donc fait l’objet d’un audit approfondi de mars à juin 2024 et a reçu l’aval de la commission DLA en juillet pour bénéficier d’une aide d’une valeur de 4000€ en vue de l’aider à structurer son développement selon les 2 axes décrits plus haut, à savoir : 

  • consolider le modèle économique
  • développer des projets artistiques coopératifs

Dès la rentrée 2024, les 13 entrepreneurs et les 6 partenaires professionnels sociétaires auront donc mission de se rassembler pour réfléchir ensemble sur les moyens de faire vivre leur projet au sein de la Coop, et concourir par leurs développements à un essor collectif.

 

L’Antigone des Associations

La première action commune est offerte par cet événement majeur pour la ville de Montpellier, qui offre une grande visibilité et un contact public important.
En effet, le pilotage de la présence des entrepreneurs et intervenants artistiques doit passer cette année entre les mains du collectif car les salariées n’ont pas assez de leurs temps partiels pour gérer une telle organisation.
Une initiative a été prise par le Collectif Yao au milieu de l’été pour rémunérer une personne pilote capable de coordonner l’installation du stand, la création d’un panneau Coop, la répartition des présences, etc.

Tous les intervenants intéressés sont appelés à constituer une cagnotte pour s’offrir une présence collective sur l’Antigone.

D’un modèle à un autre

Le mode de fonctionnement hérité du passé reposait sur une série d’associations autonomes ayant chacune son administration propre, sa liste d’usagers, ses cours à organiser et à assurer. Leur unique raison d’être à la Nef était précisément l’usage qu’ils en faisaient.
Ils n’ont créé de lien avec la coopérative qu’à l’occasion de la mise en place des horaires, de la préparation de la publicité commune, sans parvenir à trouver de moment adapté pour communiquer sur elle avec leurs élèves. La brochure de présentation est méconnue, des centaines d’exemplaires restent dans les tiroirs. 

Par ailleurs, une fois la coopérative mise en place et son fonctionnement commercial établi, l’équilibre financier s’est avéré beaucoup plus difficile à atteindre que prévu. 

À la deuxième Assemblée Générale de la Coopérative, le 17 février 2024, de nombreux participants ont exprimé leur attente de voir se dessiner une vie collective et solidaire dans laquelle ils pourraient s’impliquer.
Des idées ont vu le jour comme la création d’un panneau permettant à tous les usagers de connaître l’esprit de la coopérative, son offre artistique, ses formations, la qualité de sa pédagogie.

… car il est grand temps que tous les gens fréquentant la Nef apprennent que

la Coopérative des Arts s’est donné le projet d’animer un projet artistique collectif !

A la faveur du renouvellement du Conseil d’Administration et de la présidence, de nouveaux membres se sont présentés et ont questionné l’organisation du travail ainsi que l’effectivité de la vie coopérative. De nouveaux projets artistiques collectifs et innovants ont commencé à se dessiner : des scènes ouvertes, des ateliers de la coop.

On a créé une Commission de la Vie Collective qui, dans sa vie embryonnaire, vous offre aujourd’hui ce premier numéro !

Un peu d’histoire

test photo

En juin 2017, François DELCLAUX, propriétaire du Studio La Nef, exprime au Collectif Artus qui réunissait alors les associations utilisatrices du lieu, son souhait de le lui vendre : il appréciait la qualité de son activité artistique et désirait qu’elle se poursuive. 

Un groupe s’est organisé en vue de réaliser cet achat. De locataires, on allait devenir propriétaires, responsables de la gestion de ce patrimoine immobilier et de l’usage qu’on allait en faire.   

Il fallait mettre en place une entreprise qui assurerait la location du local et animerait la vie collective dans ce lieu. Le Collectif s’est tourné vers un modèle d’établissement non lucratif, coopératif et d’utilité sociale : la SCIC, Société Coopérative d’Intérêt Collectif. 

La “Coopérative des Arts de la Danse, du Mouvement, de la Musique et de la Voix” ou “ Coop des Arts” était née !

 

NOTE : Dans les SCIC, le sociétaire dispose d’une seule voix dans les assemblées, quel que soit le montant de ses parts sociales. Dans notre coopérative, les sociétaires sont répartis dans 5 collèges : 

Ainsi, quel que soit son poids ou sa place, tout membre de la coopérative peut en partager le pilotage.

La mise en œuvre de cet outil de travail et de production s’est traduit par le développement de 2 axes complémentaires et bien distincts :

  • La vie économique

Afin d’acquérir le local et d’assurer l’avenir de nos projets, il a fallu diversifier les ressources financières : 

  • vente de parts sociales,
  • développement de l’usage commercial du Studio la Nef, donc de son offre artistique – en augmentant son taux de remplissage,
  • création d’un organisme de formation. 

Conjointement, il fut nécessaire de créer en 2021 deux emplois à temps (très) partiel pour assurer ces missions.
Cet axe est, jusqu’ici, celui qui a utilisé le plus de main d’œuvre et de temps de travail.
Le modèle économique a encore besoin d’être viabilisé, les recettes doivent se développer afin d’augmenter les salaires qui ne reflètent pas le temps de travail investi par les principaux salariés.

La coopérative a aussi besoin de basculer d’un modèle de gestion à un modèle de projets !

  • La vie coopérative

Choisir ce nom de Coopérative des Arts, c’était déjà supposer que les activités artistiques de la Nef seraient portées par une démarche collective, impliquant la collaboration des différents acteurs autour d’une identité commune.

À l’occasion du chômage technique imposé par le Covid, un groupe de travail avait produit un ouvrage d’une grande qualité :  le document de présentation de la nouvelle coopérative. Fruit de la collaboration et du désir de transmission du collectif Artus, ce document ne disait pourtant rien de la manière dont la coopérative allait s’y prendre pour concrètement mettre en place cette démarche collective. Et de nombreuses questions restaient en plan, que personne n’avait eu le temps de travailler : 

  • Comment s’associent les entrepreneurs qui utilisent le Studio ? Et comment s’impliquent-ils dans leur coopérative ?
  • Quelle place et quel accueil pour les nouveaux sociétaires ?
  • Quels circuits de communication entre les différents collèges de sociétaires (usagers, entrepreneurs etc..)
  • Qui anime cette vie coopérative ?…